Le Secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, Ibrahim Thiaw a dévoilé lundi à Abidjan, à l’occasion de la COP 15, la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification qui propose aux États de la planète qu’un cinquième de leurs taxes et impôts prélevés pour subventionner certains produits, soient utilisés pour la restauration de leurs terres dégradées.
«Il y a deux sources de financement que nous voyons, la première, c’est de réduire les subventions nuisibles. Beaucoup de subventions sont payées par les citoyens, via des taxes et impôts qui sont utilisées pour subventionner certains produits», a relevé Thiaw lors d’un point de presse à Abidjan.
«Ce que nous proposons, c’est que seulement 1/5 de ces subventions soit réutilisé positivement pour la restauration des terres (dégradées)», a-t-il dit.
L’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, Philippe Lacoste présent à ce point de presse, a révélé que cette convention a été souhaitée par les États africains, qui ont insisté à Rio pour qu’on ait cet «instrument de coopération internationale». Cette convention pour la France est le moment de discuter d’un certain nombre d’initiatives qu’elle a lancées.
Il s’agit, entre autres, de l’accélération de la grande muraille verte, destinée à 11 pays du Sahel, l’initiative de soutien à la production de protéines végétales, lancée lors du Sommet Union européenne-Union africaine, en février, pour la production et la consommation locale, a-t-il dit.
La Convention des Nations Unies pour la lutte contre la désertification vise la restauration d’un milliard d’hectares de terres dégradées d’ici 2030. Les résolutions de la COP 15 devront aboutir à l’Initiative d’Abidjan, un ensemble de programme visant à lutter contre la désertification.