L’espoir de retrouver des survivants parmi les huit mineurs piégés dans la mine de Perkoa au Burkina Faso suite à des inondations, s’est pratiquement éteint mardi, après avoir découvert la deuxième chambre de refuge entièrement vide.
«Il s’agit d’une nouvelle dévastatrice», a déclaré Ricus Grimbeek, PDG de la compagnie canadienne «Trevali Mining» qui exploite cette mine de zinc. Ce patron a présenté ses «plus sincères condoléances» aux familles concernées qui seraient dans la désolation.
Le 16 avril dernier, suite à de fortes pluies ayant déclenché une inondation soudaine, huit mineurs, qui se trouvaient à plus de 520 mètres de profondeur sous la surface, avaient été pris au piège dans la mine située à une centaine de kilomètres à l’Ouest de la capitale Ouagadougou.
Depuis lors, les opérations de sauvetage se sont poursuivies 24 heures sur 24, avec tout le matériel spécialisé nécessaire. Mais les secouristes qui ont pu accéder à la deuxième chambre de refuge, qui était considérée comme le dernier espoir, ont plutôt fait remonter la mauvaise nouvelle d’absence de vie humaine. Cette chambre est comme un abri, qui dispose de réserves d’eau, de nourriture et d’autres produits de première nécessité.
«Nous poursuivrons nos efforts de recherche sans relâche et réaffirmons notre engagement à travailler à plein régime pour retrouver nos collègues», a rassuré Ricus Grimbeek.
Même son de cloche du côté des autorités burkinabè qui ont fait savoir que les équipes poursuivront les recherches «jusqu’à ce qu’elles trouvent une personne vivante ou un corps».
«Nous allons aller plus bas, dans les entrailles de la terre, pour voir si nos frères ne sont pas réfugiés quelque part», a laissé entendre le ministre des Mines et Carrières, Jean Alphonse Somé, qui a fait état de l’existence d’une troisième chambre de refuge située encore plus bas. Entre temps, le gouvernement a ouvert une enquête judiciaire sur l’incident.