Le ministère équato-guinéen de la Santé a annoncé, jeudi 19 mai, l’hospitalisation de centaines de jeunes filles ayant reçu le vaccin diphtérie-tétanos dans des établissements scolaires de Bata, la capitale économique de Guinée équatoriale.
Ce vaccin est administré aux jeunes femmes en âge de procréer pour prévenir le tétanos néonatal. Il permet de protéger aussi bien les futures mamans que les nouveau-nés qui n’ont pas encore les capacités immunitaires pour se défendre.
Selon un communiqué du vice-ministre de la Santé, Mitoha Ondo’o Ayekaba, lu à la télévision nationale, 102 filles issues de onze établissements scolaires de Bata ont été reçues mercredi à l’hôpital régional Damian Roku Epitie Monanga de Bata, parmi lesquelles 99 avaient été vaccinés entre le 16 et le 18 mai.
Ces patientes présentaient, comme symptômes, les étourdissements, l’agitation, la faiblesse et les maux de tête et douleurs dans le bras gauche. Ces mêmes signes ont été observés chez 223 autres jeunes filles enregistrées à l’hôpital le lendemain, dont 190 ont été vaccinées et 33 non-vaccinées.
Le ministère rassure qu’aucun cas grave ni décès n’a été signalé. Faisant le résumé de la semaine africaine de vaccination dans le pays, avec le même lot de vaccins (D2511) réceptionné en mars 2020, les autorités sanitaires équato-guinéennes ont indiqué que sur les 7.000 jeunes filles vaccinées seules 1,4% ont vu apparaitre des effets indésirables. Ce qui les pousse à évoquer l’hypothèse d’une «réaction hystérique collective» pour expliquer le phénomène.
Toutefois, un groupe d’experts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est attendu dans le pays dans les prochains jours pour analyser le lot de vaccins concerné et voir s’il y a un lien entre le vaccin et les hospitalisations.