Les autorités de transition en Guinée-Conakry ont accordé une nouvelle autorisation au président déchu Alpha Condé de se rendre à l’étranger pour des soins médicaux.
Dans un communiqué publié vendredi 21 mai, le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD, au pouvoir), dit être consentant pour ces «rendez-vous médicaux» en dehors du territoire national, en vertu du «respect de la dignité et de l’intégrité» dû à l’ancien dirigeant Condé et pour «des raisons humanitaires».
Si le document ne donne aucune information sur le pays de destination ni sur la durée du séjour à l’étranger, la presse locale rapporte qu’Alpha Condé se serait rendu en Turquie samedi 21 mai.
Le président déchu Alpha Condé avait bénéficié d’une première autorisation, délivrée par la junte militaire après un moment d’hésitation, et s’était envolé le 17 janvier dernier, vers Abou Dhabi, la capitale des Emirats arabes unis, où il avait reçu des soins. Il était de retour en Guinée le 8 avril.
Deux semaines plus tard, la junte avait annoncé que le chef d’Etat déchu était désormais «libre» de ses mouvements et pouvait recevoir ses proches, pendant qu’il continuerait à faire l’objet d’une «protection adéquate».
La deuxième permission de sortir du pays intervient dans un contexte où l’ancien chef d’Etat fait l’objet de poursuites engagées au début de ce mois, pour assassinats, actes de torture et enlèvements. Une trentaine d’anciens hauts responsables sous sa présidence sont également concernés.
L’ex-régime avait été renversé par des putschistes militaires le 5 septembre dernier, alors qu’Alpha Condé venait d’être réélu pour un troisième mandat contesté par l’opposition. Le chef de la junte, le colonel Mamady Doumbouya, a été ensuite investi président.