L’Etat-major burkinabé a annoncé samedi, avoir «abattu trente terroristes» dans le nord du Burkina Faso, lors d’une attaque de jihadistes présumés contre un détachement militaire.
«Le détachement militaire de Bourzanga», une localité de la province du Bam située dans la région du Centre-Nord du Burkina, «a vigoureusement riposté à une attaque de sa base ce samedi» par des «terroristes venus en très grand nombre et lourdement équipés», selon un communiqué de l’armée. Il ajoute que «cinq militaires ont été mortellement atteints et dix autres ont été blessés au cours des combats».
«Le bilan provisoire établi fait état d’au moins trente terroristes abattus», selon l’état-major. L’armée affirme que «dans leur débandade, plusieurs terroristes, dont certains blessés, se sont fondus aux populations civiles pour tenter d’échapper à la poursuite des militaires».
Après la fuite des jihadistes présumés, «de l’armement (individuel et collectif), des munitions, des motos (une trentaine) et des moyens de communication ont été récupérés, un véhicule blindé et des pick-up armés, utilisés par les terroristes pour attaquer la base, ont été également saisis », selon le communiqué.
Le Burkina Faso est la cible d’attaques jihadistes depuis 2015 perpétrées par des mouvements affiliés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique qui ont fait plus de 2.000 morts et 1,8 million de déplacés.
Le nouvel homme fort du pays, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui a renversé fin janvier le président élu Roch Marc Christian Kaboré l’accusant d’être inefficace face à la violence jihadiste, a fait de la question sécuritaire sa «priorité».
Depuis sa prise de pouvoir, M. Damiba fait face à une recrudescence d’attaques de jihadistes présumés qui ont fait près de 200 morts, civils et militaires.