Dans un rapport remis récemment au Conseil de Sécurité, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à la reprise du processus électoral en Libye, interrompu en décembre dernier.
«Les institutions et dirigeants politiques libyens ont la responsabilité de reprendre le processus électoral au plus vite au bénéfice des plus de 2,8 millions d’électeurs libyens inscrits qui comptaient voter le 24 décembre 2021» lors d’une présidentielle avortée, précise ce le rapport publié lundi.
Ils doivent «s’engager sans équivoque pour la tenue des élections présidentielle et parlementaire libres, équitables, inclusives et crédibles dans les meilleurs délais, sur la base d’un cadre constitutionnel et juridique convenu», insiste le chef de l’ONU.
En estimant que le cessez-le-feu en Libye, conclu en octobre 2020, tient toujours, Antonio Guterres appelle «tous les acteurs (à) s’abstenir d’actions unilatérales qui pourraient aggraver les divisions existantes, déclencher des conflits et menacer les progrès durement acquis vers la stabilité et l’unité réalisées ces deux dernières années».
La Libye est minée depuis 2011 par les divisions entre deux institutions concurrentes basées à l’Est et à l’Ouest du pays. La Libye compte depuis début mars deux Gouvernements rivaux.
Un Gouvernement formé par l’ex-ministre de l’Intérieur Fathi Bachagha, approuvé par le Parlement siégeant à Tobrouk (Est), est en concurrence avec l’exécutif dirigé à Tripoli par Abdelhamid Dbeibah, issu des accords politiques parrainés par l’ONU.
Le chef du Gouvernement libyen désigné par le Parlement soutenu par le camp de l’Est du maréchal Khalifa Haftar, s’est retiré ainsi que ses ministres, mardi 17 mai de la capitale Tripoli, après avoir tenté de déloger l’exécutif rival en place et déclenché des combats entre milices armés des deux camps.