Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a estimé mercredi à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’Afrique, que les Africains devraient d’abord identifier les maux qui sapent leurs efforts de développement avant de parvenir à «une nouvelle Afrique», «l’Afrique que nous voulons».
Dans un communiqué, Mahamat s’est attelé à parcourir les défis qui guettent encore le continent, «toujours plus nombreux et parfois plus complexes, rendant plus ardue la tâche de les relever avec succès».
Parmi ces défis, il a évoqué le terrorisme qui ne cesse de gagner du terrain, les désastres générés par la mauvaise gouvernance (corruption, conflits intercommunautaires, vagues récentes de changement anticonstitutionnels…), le chômage massif des jeunes, la crise économique, la crise énergétique ou encore la crise sanitaire consécutive à la pandémie de Covid-19.
«Plus récemment, l’Afrique est devenue la victime collatérale d’un lointain conflit, celui opposant la Russie à l’Ukraine», a-t-il relevé, estimant que pour faire face à ces situations, l’UA «a réagi rationnellement à travers une série d’actions et une production normative abondante déclinée en décisions, conventions et en stratégies définissant les mécanismes d’action en vue de parvenir aux objectifs souhaités ».
Il a cité, entre autres, comme exemple le projet de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAf) entrée en vigueur en 2021, «qui fait de l’Afrique le plus grand marché commun du monde et constitue un accélérateur de l’intégration continentale».
«Les résultats n’ont pas toujours été à la hauteur de nos ambitions. Mais nous sommes sur le bon chemin», a déclaré Mahamat, assurant que c’est «de la mise en commun raisonnée de toutes nos énergies et de nos ressources géographiquement dispersées (que) sortira une nouvelle Afrique, ‘l’Afrique que nous voulons’».
Mais cela «à une seule condition», celle d’«identifier et relever sans complaisance les maux qui plombent nos actions et entravent la mise en œuvre effective de nos décisions, stratégies et instruments indiqués afin de leur apporter le traitement approprié», a-t-il poursuivi.