Plusieurs centaines de militants du parti sud-africain des Combattants pour la liberté économique (EFF), ont manifesté mercredi 25 mai à Pretoria, non loin de l’ambassade de France, pour réclamer le retrait de la France du continent africain.
AU cours de cette manifestation organisée à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’Afrique, des ressortissants d’autres nationalités (camerounaise, congolaise, malienne…) se sont joints aux autochtones pour scander des slogans sur pancartes : «France dégage», «Richesse de la France sur le dos des Africains» ou encore «Réparations pour les crimes coloniaux».
Le leader de l’EFF, Julius Malema, présent au milieu des manifestants, a voulu remettre un mémorandum à l’ambassadeur de France à Pretoria, Aurélien Lechevallier et l’a ainsi invité à monter sur scène pour recevoir le document.
«Personne ne va vous frapper. Vous avez tué beaucoup de monde en Afrique, pourquoi avez-vous peur aujourd’hui de sortir et d’affronter des Africains. Combattants ! Chantons car nous ne partirons pas», a-t-il lancé au micro.
Lors d’une brève apparition sous escorte, l’ambassadeur Aurélien Lechevallier s’est adressé aux manifestants, déclarant que «nous avons nos désaccords, soit. Aujourd’hui, la France est un partenaire de l’Afrique et nous sommes les amis des nations africaines».
Mais ces mots n’ont pas détendu l’atmosphère. «La relation France-Afrique doit changer, les pays africains doivent être considérés comme des partenaires et pas seulement comme des fournisseurs de matières premières», a martelé un des porte-paroles de l’EFF, Sinawo Thambo.
Ce parti aurait formulé huit requêtes à l’attention de la France à qui il a donné deux semaines pour répondre, sous peine de mettre en œuvre un programme «pour affaiblir et contrecarrer la colonisation continue de la France en Afrique».