L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a recensé, depuis le début de cette année, 1392 cas de variole de singe, dont 44 cas confirmés et 1.348 cas suspects, rapporte un communiqué de l’organe onusien publié mardi.
Sept pays du continent sont concernés par ce bilan, notamment le Cameroun, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, le Libéria, le Nigeria, le Congo et la Sierra Leone.
La variole du singe, qui se transmet de l’animal à l’homme, a pour symptômes la fièvre et une éruption cutanée (sur les mains et le visage, la plante des pieds et d’autres parties du corps). L’Afrique a déjà connu plusieurs foyers de variole du singe qui ont été maitrisés. Mais ces dernières années, la maladie touche de plus en plus d’autres pays non africains.
«L’Afrique a réussi à contenir des épidémies de variole du singe dans le passé et, d’après ce que nous savons du virus et de ses modes de transmission, la hausse du nombre de cas peut être arrêtée», a assuré Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.
Cette responsable a quand même recommandé d’«éviter d’avoir deux ripostes différentes à la variole du singe – une pour les pays occidentaux qui ne connaissent pas de transmissions importantes et une autre pour l’Afrique».
Et de poursuivre, «nous devons travailler ensemble et mener des actions conjointes au niveau mondial qui prennent en compte l’expérience, l’expertise et les besoins de l’Afrique. C’est la seule façon de s’assurer de renforcer la surveillance et de mieux comprendre l’évolution de la maladie, tout en généralisant la préparation et la riposte pour endiguer toute propagation».
Evoquant la question des vaccins, elle a jugé «essentiel que le continent ait un accès égal aux vaccins efficaces contre la variole du singe et que nous nous assurons que les doses parviennent à toutes les communautés dans le besoin au niveau mondial».