Des travailleurs noirs sont encouragés à Worcester en Afrique du sud à porter un badge vert avec photo pour circuler dans certains quartiers chics de la ville. Mais pour nombreux, cette carte qui devrait porter leur photo rappelle de mauvais souvenirs de la période sombre d’apartheid où leurs libertés étaient confisquées.
L’idée du port de la carte verte avec photo a été introduite après une série de cambriolages dans ces quartiers chics de Worcester. Plusieurs personnes noires ont été suspectées comme auteurs de ces actes. En fait, la carte n’est pas obligatoire. Elle est simplement encouragée à être portée par des Noirs. Ces derniers jugent l’initiative très discriminatoire.
Les autorités locales elles défendent une mesure sécuritaire qui mettrait le quartier à l’abri des voleurs. Donc c’est un outil de sécurité très efficace, d’après leurs concepteurs. Et les travailleurs qui acceptent de la portent doivent d’abord passer une vérification de casiers judiciaires à la police. Bien sûr les petits bandits et les malfrats n’y accèdent pas. Encore moins ceux qui sont poursuivis en justice.
Mais pour beaucoup de Noirs, ce système est vécu comme une humiliation à Worcester. Pour eux, c’est un retour à l’apartheid. Et pourtant, la carte verte est devenue essentielle pour une embauche dans un quartier huppé de cette ville où les Blancs constituent la majorité de la police.