Les efforts s’intensifiaient lundi au Nigeria, pour retrouver les auteurs de l’attaque meurtrière commise dimanche dernier dans l’Église catholique de Saint François-Xavier à Owo, dans le sud-ouest du pays.
Cette attaque menée par des hommes armés durant la messe, a fait 21 morts et plusieurs blessés, selon un premier bilan communiqué lundi matin par les autorités locales.
Dénoncée comme un «meurtre odieux de fidèles» par le président Muhammadu Buhari et non encore revendiquée, cette attaque s’est produite pendant l’office du matin à l’église catholique St Francis de la ville d’Owo, dans l’Etat d’Ondo (sud-ouest), habituellement épargné par les jihadistes et les bandes criminelles actifs dans d’autres régions du pays.
«J’ai vu des gens courir à toute vitesse dans la ville et crier ‘ils arrivent, ils arrivent», raconte le Père Vincent Anadi, de la paroisse de Saint François-Xavier. «J’ai essayé de prendre le chemin le plus court pour revenir à la paroisse. C’est à ce moment-là que j’ai croisé deux de mes enfants de chœur, qui m’ont arrêté et m’ont dit: «Mon Père, arrêtez, arrêtez. N’allez pas à la paroisse. Ils sont en train de tuer des gens dans la paroisse», a-t-il dit.
Le pape François a été «profondément attristé d’apprendre l’horrible attaque contre l’église St Francis d’Owo», écrit le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin, numéro deux du Vatican, dans un télégramme adressé à l’évêque d’Ondo, l’Etat où se trouve la ville d’Owo.
L’armée nigériane est déployée sur de nombreux fronts pour tenter d’enrayer l’insécurité qui règne depuis des années dans le pays. Une insurrection jihadiste fait rage depuis 12 ans dans le nord-est, les gangs de pilleurs et de kidnappeurs terrorisent le nord-ouest et le centre, tandis que le sud-est est le théâtre de mouvements séparatistes.