Le Centre pour la liberté religieuse de l’Institut Hudson a dénoncé le caractère antisémite du régime algérien, dont l’hostilité aux juifs l’a poussé dans les bras de l’Iran, devenant « un instrument pour les campagnes iraniennes visant à exporter la destruction et l’instabilité vers l’Afrique du Nord, comme elle l’a fait au Yémen et en Syrie ».
La « coordination étroite des services de renseignement algériens avec les officiers iraniens et du Hezbollah représente un danger réel pour les intérêts arabes et américains », estime Lela Gilbert, membre du Centre pour la liberté religieuse de l’Institut Hudson.
L’Algérie est « depuis longtemps complice du grand plan iranien visant à déstabiliser les régimes sunnites ». La junte au pouvoir en Algérie a ainsi « choisi de garder le silence sur le bilan atroce de Téhéran en matière de violence et de chaos au Yémen, en Syrie et au Liban. Maintenant, l’Algérie utilise la bannière de la Ligue arabe pour attaquer d’autres nations arabes et soutenir l’incursion des mollahs au Maghreb et dans le Sahel africain…. », s’indigne l’auteure de l’article.
Les choses sont allées de mal en pis lorsque le diplomate iranien Amir Moussavi a occupé le poste d’attaché culturel iranien à Alger. Avant sa nomination en 2014, Mousavi avait été un agent du renseignement iranien et un général de brigade affilié au Corps des gardiens de la révolution islamique (IRGC).
Il a également été auparavant représentant culturel iranien à Bruxelles et au Soudan, et est connu comme un défenseur des milices chiites pro-iraniennes telles que le Hezbollah au Liban et les Forces de mobilisation populaire en Irak.
Bien qu’Amir Moussavi lui-même ne soit plus présent en Algérie, « l’idéologie iranienne reste une force avec laquelle il faut compter dans le pays », ajoute Lela Gilbert, rappelant que « l’Algérie a discrètement retenu les services du Hezbollah pour entraîner la milice du Polisario ».
Quant aux chrétiens en Algérie, leur situation n’est pas meilleure, affirme Lela Gilbert, assurant qu’ils sont « extrêmement vulnérables, accusés de blasphème et de prosélytisme. Depuis 2017, le gouvernement algérien a ordonné la fermeture de 20 églises protestantes en vertu de l’ordonnance 06-03, qui interdit aux organisations non musulmanes d’établir des lieux de culte sans autorisation ».
Dans ce sens, elle rappelle que la Commission des États-Unis sur la liberté religieuse internationale (USCIRF) a demandé que l’Algérie soit placée sur la liste de surveillance spéciale (SWL) du Département d’État américain en tant que « pays où le gouvernement commet ou tolère des violations « graves » de la liberté religieuse ».