Au lendemain des gigantesques manifestations de colère contre la présidente Dilma Rousseff, la justice brésilienne a mis en cause le trésorier de son organisation politique, le Parti des travailleurs, Joao Vaccari, pour corruption et blanchiment d’argent dans le cadre de la vaste affaire de corruption Petrobras.
Le scandale politique qui secoue la société pétrolière nationale, Petrobras, aura eu raison des têtes pensantes du Parti des travailleurs brésiliens. En effet, quelques heures seulement après le début des manifestations qui ont rassemblé plus de 1,5 million de personnes dans tout le pays, le parquet brésilien a interpellé une vingtaine de protagonistes.
La justice brésilienne a récemment ouvert une enquête de grande envergure sur quelque 22 députés, 13 sénateurs et deux gouverneurs. L’objectif principal pour le parquet est de mettre en évidence les défaillances de certains acteurs pour justifier la situation actuelle de l’entreprise pétrolière nationale.
La société Petrobras, première multinationale du pays, dirigée en partie par l’Etat brésilien, est plongée dans une affaire de corruption qui touche à la fois des grands acteurs économiques et des personnalités appartenant à la coalition de centre gauche avec laquelle gouverne la présidente Dilma Rousseff, en fonction depuis 2011.
L’ancien directeur des services du géant pétrolier Petrobras, Renato Duque, désigné par d’autres inculpés dans l’affaire comme étant un élément central de ce vaste système de corruption, a également été mis en cause par la justice.
La présidente brésilienne, Dilma Roussef n’a pas encore été inculpée dans cette affaire, mais l’opinion publique estime que la chef d’Etat est en partie responsable de ce scandale car elle a été ministre de l’énergie, ministère de tutelle de Petrobras, et ensuite chef de cabinet du président Lula au moment des faits. Une chose est sûre, l’affaire Petrobras n’a pas encore livré tous ses secrets. Les prochaines semaines seront donc décisives pour mettre en lumière ce scandale politique national.