Le ministre algérien des Finances, Abderrahmane Raouya, a été limogé ce mardi 14 juin, par décret présidentiel, quatre mois seulement après sa nomination par le président, Abdelmadjid Tebboune le 17 février dernier.
«Conformément aux dispositions des articles 91, alinéa 7, et 104 de la Constitution, et après consultation du Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a signé, ce jour, un décret présidentiel mettant fin aux fonctions du ministre des Finances, Abderrahmane Raouya», a indiqué un communiqué de la présidence.
Le texte qui précise que le secrétaire général du ministère des Finances a été chargé d’assurer l’intérim, reste par contre silencieux sur les raisons ayant motivé l’éviction de Raouya.
Cette évictio a-t-elle un lien avec le possible remaniement ministériel évoqué en avril dernier par le chef de l’Etat ? Tebboune avait alors parlé de la nécessité de «parvenir à l’efficacité dans la mise en œuvre des décisions prises en Conseil des ministres et lors des réunions du gouvernement».
Soulignant que «certains ministres ont manqué dans l’exercice de leurs fonctions», il avait précisé que le remaniement ministériel, «s’il devait avoir lieu, s’effectuera en fonction des résultats de chaque secteur, la norme étant le taux d’application des décisions prises lors des Conseils des ministres».
La mise à l’écart d’Abderrahmane Raouya, qui occupait pour la troisième fois ce poste de ministre des Finances, est survenue moins d’un mois après celui du gouverneur de la Banque centrale, Rostom Fadli qui avait été viré par Tebboune le 23 mai dernier, sans motiver, non plus, sa décision.