La police namibienne a nié jeudi avoir aidé le président sud-africain, Cyril Ramaphosa à étouffer un cambriolage et la découverte d’une grosse somme d’agent dans l’une de ses propriétés privées.
Ramaphosa est visé par une plainte déposée début juin par l’ex-chef du renseignement sud-africain, Arthur Fraser, qui l’accuse d’avoir dissimulé à la police et au fisc ce cambriolage au cours duquel, les voleurs seraient repartis avec l’équivalent de 3,8 millions d’euros en liquide qui étaient cachés dans du mobilier.
Le président a reconnu que de l’argent lui avait été volé, mais conteste le montant annoncé. «Je suis dans le commerce du bétail et du gibier. J’achète et je vends des animaux. Les ventes d’animaux se font parfois en espèces ou par virement. Il s’agissait donc d’une transaction commerciale claire de vente d’animaux», s’est défendu Cyril Ramaphosa.
Selon de récents articles de presse, le principal suspect dans l’affaire du cambriolage, identifié comme Imanuwela David, un Sud-Africain né en Namibie, a accusé la police namibienne de l’avoir arrêté et torturé. «Nous réfutons les allégations de torture et d’enlèvement du suspect, M. Imanuwela David», a déclaré jeudi le chef de la police namibienne, Sebastian Ndeitunga, dans un communiqué.
Niant également avoir fait «le sale travail pour le compte du président Ramaphosa». Vendredi déjà, le président namibien Hage Geingob avait nié que son pays ait aidé son homologue sud-africain à enlever et torturer un suspect lié au cambriolage de sa ferme pour le livrer à M. Ramaphosa.
L’affaire du vol met en difficulté M. Ramaphosa, qui a fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille, alors qu’il cherche à être investi par son parti pour briguer un nouveau mandat, lors de la présidentielle de 2024.