Un Casque bleu du contingent guinéen de la mission des Nations unies au Mali (Minusma) a été tué dimanche dans l’explosion d’une mine à Kidal, dans le nord u Mali, alors qu’il participait à une patrouille de sécurité dans une opération de recherche et de détection de mines, a annoncé, sur Twitter, le Chef de la Minusma, El-Ghassim Wane.
«Terrible nouvelle qui vient allonger la longue liste de nos collègues ayant perdu la vie dans le cours de leur service au Mali», a déploré El-Ghassim Wane.
Ce décès intervient moins d’un mois après celui d’un autre Casque bleu jordanien, tué le 1er juin dernier, lors d’une attaque du convoi dans lequel il se trouvait, toujours à Kidal. Le convoi, pris pour cible, avait essuyé des tirs directs à l’arme légère et RPG (lance-roquettes) pendant environ une heure.
Au total, la Minusma a déjà perdu au Mali, 175 soldats dans des violences, depuis sa création en 2013. Elle est d’ailleurs la mission de maintien de la paix de l’ONU ayant subi le plus de pertes humaines.
L’ONU devrait se prononcer le 29 juin prochain sur le renouvellement du mandat de la Minusma qui arrive à échéance à la fin de ce mois. Le Conseil de sécurité a examiné la question le 13 juin dernier et le Secrétaire général de l’ONU a recommandé le renouvèlement du mandat de cette mission pour un an de plus.
Le nord du Mali a enregistré une autre attaque ce week-end, cette fois-ci près de la ville de Gao où des hommes armés ont tué samedi au moins 20 civils.
Un responsable de la police de la région a la presse, sous couvert de l’anonymat, que «des terroristes criminels ont assassiné samedi au moins vingt civils dans plusieurs hameaux de la commune d’Anchawadj», située à quelques dizaines de kilomètres au nord de Gao.
L’ONU a déjà alerté sur la situation sécuritaire qui se détériore fortement dans le nord du pays. La Minusma a aussi attiré l’attention sur le fait que le départ de la force française Barkhane du pays laissait un vide qui pourrait profiter aux groupes jihadistes.