Le gouvernement malien a annoncé, lundi dans un communiqué, que 132 civils ont été «froidement tués» dans des attaques «barbares» menées dans la nuit du 18 au 19 juin dans des villages de Diallassagou, Dianweli, Deguessagou et leurs environs, qui font partie du cercle de Bankass (centre).
Les autorités de Bamako ont condamné ce massacre attribué aux jihadistes, précisant que plusieurs de ses auteurs ont été «formellement identifiés» et font partie des «combattants de la Katiba du Macina d’Amadou Koufa», un groupe affilié à Al-Qaïda.
Ce massacre serait le plus meurtrier commis dans le pays par des djihadistes depuis 2019. Le gouvernement a promis d’engager tous les moyens nécessaires pour retrouver les auteurs et les traduire devant la justice. Entre temps, le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a décrété trois jours de deuil national.
Le Mali fait face à des insurrections indépendantistes, des incursions djihadistes et des violences intercommunautaires depuis 2012, le plongeant dans une profonde crise sécuritaire, politique et humanitaire. Selon un rapport de l’ONU de mars dernier, près de 600 civils ont été tués au Mali en 2021 dans des violences, imputées principalement aux groupes jihadistes, mais aussi aux milices d’autodéfense et aux forces armées.