Le président sénégalais Macky Sall a annoncé la tenue l’an prochain d’un referendum destiné à réduire la durée des mandats présidentiels à cinq ans contre sept actuellement, une initiative qui intervient à contre-courant de celle d’autres dirigeants africains.
Contrairement à certains chefs d’Etats africains qui persistent à changer la constitution de leur pays pour se maintenir au pouvoir, Macky Sall se démarque en annonçant sa volonté de changer la loi pour réduire les mandats présidentiels sénégalais à un quinquennat.
« Avez-vous déjà vu un président réduire son mandat? Moi, je vais le faire », a-t-il lancé aux journalistes lors d’une conférence de presse mardi. « Les gens doivent voir qu’en Afrique, nous sommes capables de donner l’exemple pour montrer que le pouvoir n’est pas une fin en soi » a-t-il ajouté.
En Afrique de l’Ouest, le Sénégal est perçu comme un bastion de la démocratie contrairement à certains de ses voisins dont les dirigeants cherchent à garder le pouvoir à tout prix. Macky Sall n’a pas encore précisé ses intentions politiques, mais selon les observateurs, il est fort probable que le chef d’Etat sénégalais brigue un second mandat.
Selon les propos du dirigeant Sénégalais, le référendum aura probablement lieu en mai 2016. A ce moment-là, si les électeurs choisissent l’option du quinquennat, le prochain scrutin du pays se déroulera en février 2017.
En adoptant cette démarche réformiste, le président sénégalais se démarque de nombre de ses homologues africains. En effet, certains chefs d’Etats du Continent se maintiennent imperturbablement à leurs postes, à l’exemple du dirigeant zimbabwéen, Robert Mugabe qui ne veut pas lâcher les rênes du pouvoir malgré son âge avancé.
A contrario, d’autres dirigeants africains ont été chassés par la rue à cause de cette boulimie du pouvoir. Le dernier exemple en date a été la destitution de Blaise Compaoré après plus de 27 ans passés à la tête du Burkina Faso.