La Cour d’appel de Kinshasa/Gombe a prononcé ce jeudi 23 juin, l’acquittement de l’ex-directeur de cabinet du président de la République démocratique du Congo (RDC), Vital Kamerhe, condamné pour détournement d’argent publics dans le cadre du projet d’urgence des «cent jours» initié par le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi.
Kamerhe avait condamné en juin 2020 en première instance, à 20 ans de travaux forcés et 10 ans d’inéligibilité, pour corruption et détournement des fonds publics. Mais la peine avait été réduite à 13 ans de réclusion, une année après, lors d’un premier procès en appel, avant d’être annulée par la Cour de cassation et renvoyée à la Cour d’appel.
Cette fois-ci, le patron de l’Union pour la nation congolaise (UNC) est carrément acquitté, faute de preuves matérielles pour le détournement de 57 millions de dollars dont il était accusé, à la grande satisfaction de ses militants qui n’ont cessé de clamer son innocence.
«Mon client Vital Kamerhe a été totalement acquitté aujourd’hui par la Cour d’appel. Il n’y a pas de preuve contre lui (…). C’est définitivement fini avec cette affaire», a fait part son avocat, Me Jean-Marie Kabengela, au micro de l’AFP.
L’ancien président de l’Assemblée nationale, désormais libre, va-t-il poursuivre immédiatement ses ambitions politiques ? Rappelons qu’il s’était désisté en faveur de Tshisekedi lors de la présidentielle de 2018.
Selon un accord passé entre les deux personnalités, Kamerhe, 63 ans, devait se lancer dans la course présidentielle de 2023, or, Tshisekedi a déjà affiché son souhait de briguer un second mandat.