L’armée malienne a annoncé jeudi avoir mené des frappes aériennes contre les jihadistes de la Katiba Macina affiliée à Al-Qaïda dans le centre du pays, à la suite du massacre d’au moins 132 civils.
L’armée a indiqué dans un communiqué, avoir effectué ces frappes entre lundi et mercredi, dans les environs de Bankass et Ségué, près des lieux du massacre, mais aussi plus loin dans les secteurs de Djenné et Ténenkou.
«Ces actions sont consécutives à des efforts de recherche et de précision des renseignements sur les auteurs des attaques contre les populations civiles le 18 juin», ajoute le communiqué. Selon le gouvernement malien, 132 civils ont été tués durant le week-end dernier à Diallassagou et dans deux localités environnantes, à quelques dizaines de kilomètres de Bankass.
L’armée malienne a décrit ces tueries comme le contre-coup de la «forte pression» à laquelle les jihadistes sont soumis de sa part depuis plusieurs mois.
Cependant, plusieurs dizaines d’habitants ont manifesté mardi à Bankass pour réclamer la protection de l’Etat.
La Cédéao fait pression depuis la prise du pouvoir par les militaires en août 2020 pour un retour rapide des civils à la tête de ce pays plongé depuis 2012 dans une profonde crise sécuritaire, politique et de cohésion.
Le médiateur des pays ouest-africains est arrivé jeudi à Bamako pour de nouvelles discussions avec la junte au pouvoir au Mali.
L’ancien président du Nigeria Goodluck Jonathan va rencontrer différentes autorités maliennes dans le cadre de la recherche d’une solution avant de repartir ce vendredi 24 juin.
Jonathan a entamé cette énième mission au Mali 10 jours avant un nouveau et décisif Sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) prévu le 3 juillet à Accra, la capitale du Ghana.