Le gouvernement malien a adopté un calendrier électoral de la transition à trois jours d’un Sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui doit se pencher sur la situation des pays où les militaires détiennent le pouvoir qui revient aux civils.
La date de l’élection présidentielle est fixée à février 2024, et celle du référendum sur la nouvelle Constitution en mars 2023, selon des documents officiels rendus publics jeudi à Bamako. Des législatives doivent enfin se tenir entre octobre et novembre 2023, et des élections locales en juin 2023.
«Nos autorités balisent davantage (la voie) pour un retour à l’ordre constitutionnel» au Mali, a déclaré jeudi sur la télévision publique le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga, également ministre de l’Administration territoriale. «Le gouvernement trouve ce chronogramme (électoral et référendaire) réaliste», a-t-il ajouté.
La junte malienne avait déjà promulgué un décret début juin stipulant qu’ils gouverneraient jusqu’en mars 2024. La Cédéao avait dans la foulée «regretté» que les autorités n’aient pas attendu, la fin de négociations avec elle pour fixer l’échéance. La Cédéao fait pression depuis la prise du pouvoir par les militaires en août 2020 pour un retour rapide des civils à la tête de ce pays plongé depuis 2012 dans une profonde crise sécuritaire et politique.
La Cédéao conditionne la levée des sanctions politique et économique à la présentation par la junte d’un calendrier de transfert du pouvoir aux civils. Le calendrier doit être soumis dimanche aux chefs d’Etat de la Cédéao, lors de leur sommet à Accra. Le Mali est plongé dans une profonde crise sécuritaire, politique et humanitaire depuis le déclenchement d’insurrections indépendantiste et jihadiste en 2012 dans le nord.