Le maïs importé au Kenya sera exonéré des droits de douane, a annoncé vendredi 1er juillet à Nairobi, le porte-parole du gouvernement kenyan, Cyrus Oguna, précisant que c’est l’une des mesures prises pour lutter contre l’insécurité alimentaire dans le pays.
Le Kenya, comme d’autres pays de la Corne de l’Afrique, fait face à une sécheresse qui inquiète non seulement les autorités nationales, mais aussi les organisations humanitaires internationales.
Les dernières saisons des pluies ont été marquées par de faibles précipitations, alors que la population vit majoritairement de l’élevage et de l’agriculture.
D’après Oguna, environ 4,1 millions de Kenyans, surtout au nord et à l’est du pays, sont confrontés à une crise alimentaire, contre 3,5 millions il y a quelques mois, pour une population de plus de 56 millions d’habitants.
Les autorités s’emploient à multiplier les initiatives pour tenter de freiner l’inflation et soulager les ménages pour leur approvisionnement en aliments de base (maïs, riz…).
Mais, les critiques à l’encontre du gouvernement ne manquent pas. Ce week-end, l’Archevêque de Nairobi, Philip Arnold Anyolo a dénoncé des déclarations opportunistes à l’approche des élections présidentielles et générales prévues pour le 9 août prochain. «Nous craignons que cette situation ne soit utilisée par des candidats qui exploitent la souffrance des autres à des fins électorales», a-t-il déclaré.
Outre la sécheresse, le Kenya a été secoué par deux invasions consécutives de criquets pèlerins, en 2019 et en 2020, suivies de la pandémie de Covid-19. La crise russo-ukrainienne actuelle ne fait qu’empirer la situation, en raison du blocage des livraisons de céréales et d’engrais de la Russie et de l’Ukraine au Kenya.