Le Gouvernement de transition au Burkina Faso a affirmé dimanche que l’ancien président Roch Marc Christian Kaboré, renversé par un coup d’Etat militaire en janvier, jouit désormais d’une «libération totale», a annonce le porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo dans un communiqué.
«Ce rappel à l’endroit de l’opinion nationale et internationale s’inscrit dans la dynamique du renforcement de la cohésion sociale et de la réconciliation nationale», a-t-il ajouté, en affirmant que «le gouvernement réitère ses bonnes dispositions au dialogue inclusif et son engagement à œuvrer au succès de la transition».
Les autorités burkinabè ont fixé une période de transition de trois ans avant un retour des civils au pouvoir. Le sort de M. Kaboré, dont la libération a été réclamée par la CEDEAO, l’ONU et l’Union africaine a été évoqué lors des discussions entre la junte au pouvoir et le facilitateur ouest-africain pour le Burkina, l’ancien président nigérien Mahamadou Issoufou, venu vendredi et samedi à Ouagadougou, à la veille du sommet de la CEDEAO à d’Accra.
Accusé de ne pas avoir su endiguer la violence jihadiste qui mine le Burkina Faso depuis 2015, l’ancien président Kaboré a d’abord été placé en résidence surveillée à Ouagadougou après avoir été évincé par les putschistes, puis avait pu regagner son domicile dans la capitale burkinabè le 6 avril.
Le Burkina Faso en proie à des violences djihadistes ; a estimé le besoin de financement pour la mise en œuvre du plan d’action en vue de la sécurisation du territoire, de la réponse humanitaire et du retour à une vie constitutionnelle normale, à plus de 2.300 milliards de francs CFA (plus de 3 milliards de dollars), a annoncé le gouvernement dans un communiqué.