Les autorités maliennes ont affirmé refuser toute forme de négociation à propos du traité de paix signé avec les groupes rebelles nord maliens début mars, répondant ainsi négativement à la demande des séparatistes de revoir les clauses de l’accord d’Alger.
La médiation internationale sur le conflit nord malien qui tente de désamorcer la situation entre les groupes rebelles maliens et les autorités de Bamako a, par conséquent, tenu à rappeler aux séparatistes la nécessité de la signature de l’accord du 1er mars.
Le groupe de médiation de la communauté internationale a cependant fait savoir qu’il serait possible que des observations faites par les mouvements rebelles du nord Mali soient étudiées ultérieurement à sa signature. Pour Bamako, le paraphe de l’accord n’est qu’un premier pas dans le processus de paix au Mali. La signature du document par les groupes rebelles n’arrêtera donc en aucun cas les discussions sur la résolution du conflit.
Un des médiateurs en charge du dossier malien a reconnu que l’accord de paix du 1er mars ne représente qu’une phase mineure pour parvenir à une solution qui convienne à toutes les parties. Pour lui, la signature du traité permettrait aux groupes rebelles d’ouvrir ultérieurement le débat sur le fonctionnement et le financement, par exemple, de la zone de développement économique prévue pour les régions du nord Mali.
Les groupes rebelles, eux, voient le problème d’un autre angle de vue. Regroupés au sein de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), ils refusent la signature de l’accord à cause de l’omission par le traité de la reconnaissance officielle de I’Azawad comme entité géographique, politique et juridique.
Les groupes rebelles veulent également introduire dans le traité de paix, une clause stipulant la création d’une autorité militaire en charge des régions du nord du pays, sous leur direction unique.