Le gouvernement malien a accusé lundi 11 juillet dans un communiqué, les 49 soldats ivoiriens interpellés la veille à l’aéroport de Bamako, d’être des «mercenaires», et une trentaine parmi eux seraient des soldats appartenant aux forces spéciales de la Côte d’Ivoire.
Ces hommes auraient débarqué dimanche par un vol spécial, sans ordre de mission, d’après Bamako qui dit que le ministère malien des Affaires étrangères n’a pas été informé à l’avance de leur déplacement au Mali.
«Il a été établi que les quarante-neuf militaires ivoiriens se trouvaient illégalement sur le territoire national du Mali (…) en possession d’armes et de munitions de guerre, sans ordre de mission ni autorisation», a déploré le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maiga.
D’après ce responsable, ces militaires auraient avancé, pendant les interrogatoires menées en petits groupes, «quatre versions différentes» pour justifier leur présence sur le territoire malien.
Certains ont évoqué une «mission confidentielle», d’autres une «rotation dans le cadre de la Mission multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA)», une mission de «protection du contingent allemand» ou encore «la sécurisation de la base logistique de la compagnie aérienne Sahelian Aviation Services».
Par ailleurs, toujours d’après le porte-parole du gouvernement, les autorités militaires ivoiriennes auraient affirmé ignorer la raison de la présence de ces militaires au Mali.
«Au regard de ces manquements et infractions commis dans le cadre du déploiement de ces quarante-neuf (49) militaires ivoiriens, le gouvernement de la Transition les considère comme des mercenaires, tels que définis par la Convention de l’OUA sur l’élimination du mercenariat en Afrique», a-t-il affirmé, précisant que ces soldats seront mis à la disposition des autorités judiciaires compétentes du Mali.
Pour le gouvernement malien, «le dessein funeste des personnes interpellées était manifestement de briser la dynamique de la refondation et de la sécurisation du Mali, ainsi que du retour à l’ordre constitutionnel».