Le porte-parole des Nations unies, Fahran Haq a mis, mercredi 13 juillet, les points sur les «i» concernant les 49 soldats ivoiriens interpellés à leur arrivée il y a trois jours plus tôt à l’aéroport de Bamako, affirmant que ces «troupes ivoiriennes n’appartiennent pas aux forces» de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma).
«Une requête de la Côte d’Ivoire, pour déployer des éléments nationaux de soutien a été approuvée en 2019. Cependant, aucune troupe n’a été déployée sous cette convention depuis ce moment-là», a-t-il expliqué, encourageant «vivement les deux pays à travailler ensemble pour résoudre la situation et permettre la libération des troupes détenues».
En effet, Abidjan soutient jusqu’à présent, que son contingent, constitué de 49 militaires, était en mission officielle au Mali dans le cadre des opérations de la Minusma ; ce qu’avait d’ailleurs confirmé initialement l’ONU, au lendemain de l’arrestation de ces soldats.
Le Colonel Guezoa Mahi Armand, conseiller opération extérieur du Chef d’Etat major général des Armées ivoiriennes, a déclaré, mercredi au cours d’une conférence de presse, que ces militaires n’ont pas eu l’occasion de remplir les formalités administratives consistant à se faire enregistrer dans les fichiers de la Minusma, parce qu’ils ont été interpellés dès leur atterrissage à l’aéroport de Bamako.
«Toute cette polémique ne devrait pas avoir lieu. Depuis la survenance de l’évènement, le Chef d’Etat-major général des Armées est en contact avec son homologue malien et toutes les certifications ont été produites quant à la régularité de cette opération», a-t-il fait savoir.
Abidjan réclame la libération «sans délai» de ses troupes, alors que les autorités maliennes qui les ont qualifiées de «mercenaires» prévoient les mettre à la disposition de la justice. Les tensions sont vives entre les deux capitales.
Guezoa Mahi espère, «au regard des excellentes relations qui ont toujours existé» entre les deux armées, que «cette situation trouvera une solution apaisée dans des délais convenables».