Deux anciens salariés d’un sous-traitant suisse de l’entreprise publique sud-africaine d’électricité «Eskom», ainsi que leurs épouses, ont été arrêtés et inculpés pour corruption, fraude et blanchiment d’argent.
Les quatre suspects, libérés contre caution et placés sous contrôle judiciaire en attendant leur comparution en octobre, sont soupçonnés d’avoir grugé Eskom en prenant 8,6 millions de rands (environ 504.000 € ou 500.000 USD) de pots-de-vin pour faciliter l’attribution d’un contrat surfacturé à une entreprise non qualifiée pour le travail qui lui était deamndé, a indiqué mercredi le parquet.
Les deux salariés Mohammed Mooidheen et Vernon Pillay travaillant pour le groupe suisse ABB, sont accusés d’avoir usé de leur influence pour attribuer un contrat de sous-traitance de 549,6 millions de rands (environ 32 M EUR) à une autre entreprise, du nom d’Impulse International, «encaissant des gratifications, y compris de l’argent et des voitures de luxe», selon un communiqué du parquet.
Leurs épouses auraient profité de la fraude présumée, couvrant la période allant de 2015 à 2017. Selon Eskom, le contrat était lié au chantier de la nouvelle centrale électrique de Kusile, près de la capitale Pretoria.
Ces arrestations ne sont «qu’un début et d’autres devraient suivre dans ce dossier», a souligné dans un communiqué, l’entreprise publique Eskom.
Ces dernières semaines, l’Afrique du Sud subit de nouveaux délestages à répétition faute de production d’électricité suffisante dans les centrales à charbon d’Eskom où une récente grève de deux semaines a aggravé le problème.