Le chef d’état-major des forces armées togolaises, le général Dadja Maganawe a reconnu, jeudi 14 juillet, que les sept enfants dont la mort avait été imputée aux groupes terroristes, ont été en réalité tués par des soldats togolais, à cause d’une «erreur» d’appréciation.
Le drame avait eu lieu précisément dans la nuit du 09 au 10 juillet dans le village de Margba, dans la préfecture de Tône (nord). Les enfants concernés revenaient des festivités de l’Aïd el-Adha avant d’être pris pour des terroristes présumés, mais les résultats d’une enquête, ouverte «pour déterminer les circonstances» de l’incident et «identifier les auteurs», ont mis plutôt en cause l’armée nationale.
Dans un communiqué, le général Dadja Maganawe explique que l’incident était survenu sur fond de «renseignements concordants faisant état de menaces d’infiltration de bandes armées désireuses de mener des attaques terroristes» contre les communautés locales.
«Face à l’imminence du danger», le commandement de l’opération Koundjoaré (destinée à lutter contre le banditisme et le terrorisme dans le nord du pays) a «renforcé la surveillance et le contrôle terrestre et aérien de la zone indiquée», souligne le chef d’état-major.
D’après lui, «c’est au cours de ces opérations qu’un aéronef en patrouille nocturne a pris, malencontreusement, pour cible, un groupe de personnes qu’il a confondu à une colonne de djihadistes en mouvement».
Les forces armées ont exprimé «leur profond regret face à ce drame» et promis de mettre «tout en œuvre pour prévenir la survenance de ce genre de drame à l’avenir». Aux familles éprouvées, elles ont renouvelé «leurs sincères condoléances» et exprimé le souhait d’un prompt rétablissement pour les blessés.