Les autorités maliennes ont suspendu à partir de jeudi toutes les rotations des contingents militaires et policiers de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma), y compris celles déjà programmées ou annoncées, a annoncé le ministère malien des Affaires étrangères dans un communiqué.
Cette décision s’applique jusqu’à «l’organisation d’une réunion» par la partie malienne pour «faciliter la coordination et la réglementation» de la rotation de ces contingents, ajoute le communiqué. Elle intervient quatre jours après l’interpellation de 49 militaires ivoiriens, des «mercenaires» selon Bamako.
Les autorités maliennes justifient donc leur décision en invoquant le «contexte de sécurité nationale», même si Abidjan affirme que les soldats ivoiriens étaient déployés au Mali en tant qu’Eléments nationaux de soutien (ENS), une procédure prévue par l’ONU qui permet aux contingents des missions de maintien de la paix, de faire appel à des prestataires extérieurs pour des appuis logistiques.
Bamako demande à la Minusma de travailler de « manière diligente en vue de réunir les conditions propices à la levée de cette mesure suspensive », déclare le communiqué. Le mandat de la Minusma, présente au Mali depuis 2013 avec environ 13.000 soldats, a été renouvelé pour un an le 29 juin dernier par le Conseil de Sécurité de l’ONU.