Le Congrès des députés, Chambre basse du Parlement espagnol, a apporté lors d’un vote jeudi soir, son appui au changement de cap opéré par le gouvernement de Pedro Sanchez dans le dossier du Sahara marocain, en reconnaissant officiellement le Plan d’autonomie marocain comme étant «la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend» autour du Sahara marocain.
Le Congrès des députés a en effet rejeté à une large majorité de 252 sur 333 voix, «une proposition de résolution» demandant au Chef de l’exécutif espagnol de revenir sur sa nouvelle position sur le Sahara marocain, confirmant du coup, le large soutien, des institutions constitutionnelles espagnoles et des principales formations politiques, à la proposition marocaine d’autonomie pour le Sahara.
Dans un message adressé au Roi du Maroc, Mohammed VI, en mars dernier, rappelle-t-on, le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez avait souligné que son pays «considère l’initiative marocaine d’autonomie comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend» crée de toutes pièces autour du Sahara marocain par le régime algérien dans les années 70.
Pedro Sanchez avait même reconnu dans ce même message, «l’importance de la question du Sahara pour le Maroc», et mis en avant « les efforts sérieux et crédibles du Maroc dans le cadre des Nations Unies pour trouver une solution mutuellement acceptable » au différend (…).
Les deux principales forces politiques en Espagne, aussi bien de la majorité (Parti socialiste ouvrier espagnol-PSOE) que de l’opposition (Parti populaire-PP) ont voté contre le texte de la résolution au Congrès des députés.
Seuls les députés d’autres petites formations notamment de la gauche républicaine catalane et des indépendantistes basques de Bildu qui ont présenté ledit projet de résolution, l’ont évidemment approuvé.
Le rejet de leur résolution par la Chambre basse du parlement espagnol constitue un retentissant revers pour les séparatistes du Polisario et leurs parrains algériens qui sont de plus en plus isolés sur la scène diplomatique internationale et leurs thèses séparatistes ne trouvent plus écho au sein de la communauté internationale aussi bien aux Nations Unies, qu’en Europe et en Afrique ou ailleurs, malgré les sommes colossales des pétrodollars que le régime algérien versés à perte aux cabinets de lobbying pour faire prévaloir les revendications du Polisario.