Les résultats officiels provisoires des élections législatives tenues le 10 juillet en République du Congo donnent une large victoire au parti au pouvoir, le Parti congolais du travail (PCT), avec 103 sièges obtenus sur 151 au total.
Le Rassemblement pour la démocratie et le progrès social (RDPS), le Mouvement pour l’action et le renouveau (MAR) ou encore le Parti pour l’unité et la république (PUR), qui sont des alliés de la majorité, ont remporté 13 sièges, selon les résultats partiels rendus publics vendredi 15 juillet.
La première formation de l’opposition, l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS) de Pascal Tsaty Mabiala, a gagné quatre sièges de l’Assemblée nationale.
Sans surprise, ces résultats sont contestés par l’opposition et la société civile. «Ces résultats sont l’œuvre des mathématiques et des arithmétiques de la Commission électorale locale, très loin de la réalité des urnes», a déploré Vivien Manangou, candidat indépendant à Pointe-Noire.
La Coalition de la société civile «Tournons la page» dit avoir constaté des «tricheries, des fraudes et des scènes de corruption à ciel ouvert».
Selon des observateurs, le taux de participation a été très faible, notamment dans les deux principales villes du pays, Brazzaville et Pointe-Noire. Certains candidats sont en ballotage et renvoyés au deuxième tour prévu le 24 juillet, pour briguer les 27 sièges encore à pourvoir.
Les résultats provisoires doivent être validés par la Cour constitutionnelle, mais les militants du parti au pouvoir jubilent déjà pour leur victoire.