Le groupe terroriste Etat islamique (EI) a finalement levé le suspens entourant l’attentat contre le musée du Bardo à Tunis en revendiquant l’attaque qui a coûté la vie mercredi à 21 personnes, en majorité des touristes étrangers.
Selon un message audio diffusé jeudi sur les sites djihadistes, l’organisation d’Abou Bakr Al Baghdadi a revendiqué l’attaque terroriste de Tunis, en menaçant ouvertement la Tunisie qu’elle sera ciblée par d’autres attentats meurtriers.
L’organisation terroriste a par ailleurs levé le voile sur l’identité des auteurs de l’attentat, en les qualifiant de « chevaliers du califat ». D’après le message audio, les deux protagonistes de l’opération sanglante porteraient les nom de guerre Abou Zakaria Al Tounsi et Abou Anas Al Tounsi.
Pour les djihadistes de l’EI, cette attaque terroriste contre le musée Bardo visait précisément les touristes étrangers venus visiter ce haut lieu culturel, qualifié par les extrémistes islamistes de « foyer d’infidèles en Tunisie musulmane ».
Le dernier bilan officiel de l’attentat meurtrier fait état de la mort de 20 étrangers de nationalités différentes, dont des français, des espagnols, des japonais, des colombiens, des belges, des britanniques, …
Vivement condamné par la communauté internationale, l’attentat terroriste a provoqué une très forte émotion en Tunisie. Plusieurs centaines de manifestants ont battu le pavé devant le musée Bardo et dans les principales artères de la capitale. Sur les réseaux sociaux, la mobilisation des tunisiens se faisait à coups de publications et de photos choquantes.
Le gouvernement tunisien prévoit un impact économique «terrible» après cette attaque terroriste. Le tourisme, déjà en crise en Tunisie, risque fort bien de connaitre une dégringolade, car c’est l’un des secteurs stratégiques sur lesquels repose l’économie du pays.
Depuis la révolution de janvier 2011, c’est la première fois que des étrangers sont visés alors que le pays s’était imposé comme un modèle de stabilité et d’ouverture dans le monde arabe. En effet, la plupart des Etats touchés par la vague du Printemps arabe ont, depuis la révolution, basculé dans le chaos sécuritaire et politique et dans la répression.