Les chefs militaires de l’Armée nationale libyenne (ANL), basée dans l’Est du pays, et des forces armées du gouvernement d’unité nationale (GNA), basé à Tripoli, se sont rencontrés lundi et mardi 19 juillet dans la capitale, Tripoli pour débattre de la question d’unification des deux armées.
Un communiqué publié par le bureau d’information de l’ANL informe que «la réunion a porté sur un certain nombre de sujets, principalement l’aide à la Commission militaire mixte pour unifier les institutions militaires».
Les deux institutions militaires ont souligné la nécessité «de nommer un chef d’état-major unique pour l’institution militaire et amorcer la réunification de l’armée», dans un pays en proie à des troubles et qui peine à retrouver le calme et la paix depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.
Les deux armées se sont, entre autres, prononcées pour le rejet total de la reprise des combats, le renoncement à la violence et le soutien à l’Etat civil.
La Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) s’est félicitée de cette rencontre. «L’ONU salue ce dialogue important et continue de soutenir les pourparlers sur la voie de la sécurité, notamment par le biais de la Commission militaire mixte (CMM 5+5), y compris sur la mise en œuvre complète de l’accord de cessez-le-feu signé en octobre 2020», affirme mardi la MANUL dans un communiqué.
Cette réunion est la deuxième entre le chef d’état-major de l’ANL, Abdurrazzaq al-Nathuri, et son homologue, Mohamed al-Haddad, commandant des forces armées du GNA. La première rencontre avait eu lieu en décembre 2021 dans la ville de Syrte, à quelque 450km à l’Est de Tripoli.
Le pays est actuellement divisé entre deux gouvernements. Celui dirigé à Tripoli par Abdel Hamid Dbeibah et soutenu par l’ONU, et un gouvernement nommé en mars par la Chambre des représentants (Parlement) basée à Toubrouk et dirigé par l’ancien ministre de l’Intérieur, Fathi Bachagha.
Bachagha, soutenu par le camp de l’Est du maréchal Khalifa Haftar, a tenté en vain de déloger l’exécutif rival en place à Tripoli, mais Dbeibah refuse de céder le pouvoir avant la tenue d’élections.