L’opposition togolaise a réclamé mercredi une «enquête indépendante» pour faire la lumière sur l’attaque menée la semaine dernière, contre quatre villages dans le nord du Togo ayant fait des morts et des blessés parmi les civils.
L’armée togolaise avait évoqué « plusieurs morts et quelques blessés dans des attaques coordonnées et complexes» menées dans la nuit du 14 au 15 juillet par des «individus armés non identifiés», sans communiquer un bilan précis. Plusieurs médias locaux avaient alors évoqué entre 15 et 20 civils tués.
Dans un communiqué, la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) – qui regroupe sept partis politiques de l’opposition et six organisations de la société civile – demande «l’ouverture sans délai d’une enquête indépendante et internationale pour faire la lumière sur ces douloureux événements».
«Le gouvernement semble changer de stratégie, depuis l’attaque terroriste du 15 juillet 2022. Il ne communique plus le nombre de victimes», a écrit sur Twitter, l’opposant Nathaniel Olympio, à la tête du Parti des Togolais.
Jeudi dernier, l’armée a reconnu être responsable d’un récent bombardement qui a tué par erreur 7 civils et en a blessé deux autres dans le nord, après les avoir pris pour «une colonne de jihadistes en mouvement».
Depuis le début de l’année, l’extrême nord du Togo a été le théâtre de deux attaques jihadistes, les premières depuis que l’armée y est déployée pour faire face à la menace d’un débordement de la violence des groupes jihadistes.
Une récente série de raids frontaliers au Togo et au Bénin a confirmé les craintes d’une progression des groupes jihadistes du Burkina Faso et du Niger vers le sud.