Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a prévenu, dimanche 24 juillet, que les partenaires humanitaires pourraient être contraints à mettre un terme à leurs programmes d’aide essentiels à la Somalie en raison d’un manque de financement.
L’ONU a multiplié ces derniers temps des alertes sur un risque imminent de famine dans ce pays d’Afrique de l’Est, consécutif à la sécheresse dont les impacts ont été aggravés par la pandémie de Covid-19 et la crise russo-ukrainienne.
Elle a par conséquent appelé, à maintes reprises, à une action urgente pour intensifier et maintenir l’aide humanitaire au moins jusqu’à la fin de cette année 2022.
Vraisemblablement, les réponses aux cris d’alarme des agences onusiennes (l’OCHA n’est pas le seul à interpeller la communauté internationale) ne seraient pas à la hauteur des attentes. La conséquence, pour les agences humanitaires, est donc d’envisager d’arrêter l’aide alimentaire, les activités nutritionnelles, la fourniture de soins de santé efficaces ou encore le soutien aux moyens de subsistance.
Plus que la Somalie, c’est la Corne de l’Afrique qui est en proie à une pire sécheresse depuis des décennies, qui nécessite une réponse humanitaire immédiate et efficace pour prévenir une détérioration à grande échelle de la situation alimentaire.
L’ONU souligne que le nombre de personnes gravement touchées par la sécheresse avoisine 3 millions d’individus au Kenya, 5 millions en Somalie et 7 million en Ethiopie, soit un total de 15 millions dans ces trois pays.
Des dizaines de milliers de familles se voient obligées de quitter leur foyer à la recherche de nourriture, d’eau et de pâturages pour leur bétail.