L’ancien parti au pouvoir et une importante coalition formée de partis, de mouvements et d’associations ont rejoint le week-end écoulé l’appel à manifester contre la junte au pouvoir en Guinée lancé par le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC).
Le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG arc-en-ciel) et l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (Anad) ont appelé leurs militants à se joindre aux manifestations du 28 juillet à Conakry et du 4 août sur tout le territoire national, à l’initiative du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), une coalition de partis, de syndicats et d’organisations de la société civile.
Le RPG arc-en-ciel exige «la libération sans conditions des prisonniers politiques», dénonce «l’injustice, le harcèlement des acteurs politiques, des acteurs de la société civile» et réclame «un retour rapide et sans condition à l’ordre constitutionnel», selon un communiqué publié samedi dernier.
La coalition Anad, quant à elle, accuse entre autres la junte de «gestion autoritaire et unilatérale», de «confiscation des libertés individuelles et collectives», d’ «instrumentalisation de la justice, du refus de publier la liste nominative des membres du CNRD (l’organe dirigeant de la junte au pouvoir)», dans un autre communiqué.
Le colonel Mamady Doumbouya, qui a renversé le 5 septembre le président Alpha Condé au pouvoir depuis plus de dix ans (2010-2021), s’est engagé à remettre le pouvoir à des civils élus dans un délai de trois ans.
Cette reprise des manifestations intervient au lendemain d’une rencontre à Conakry entre des médiateurs ouest-africains, dont l’ex-président béninois Thomas Boni Yayi, et le chef de la junte et des officiels guinéens.