L’ancien chef du parti présidentiel en République démocratique du Congo (RDC), Jean-Marc Kabund va être poursuivre en justice, pour «injures» contre le président de la République, Félix Tshisekedi.
Lundi, en l’absence des députés en vacances, le bureau de l’Assemblée nationale congolaise a donné son autorisation au procureur général près la Cour de cassation pour auditionner le député Kabund, accusé d’«injures publiques, outrage au chef de l’Etat et propagation de faux bruits».
Ancien proche du président Tshisekedi, Jean-Marc Kabund a basculé dans l’opposition, après une brouille avec le chef de l’Etat qui a conduit à sa démission, en février 2022, du poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale.
Le 18 juillet dernier, il a créé son parti, l’Alliance pour le changement (AC), reprochant au Chef de l’Etat «un manque de vision claire et de leadership convaincant», ainsi que son «incompétence notoire et sa mauvaise gestion institutionnalisée».
Kabund avait également insinué que le président Tshisekedi est à la tête d’un «système corrompu des kamikazes en enrichissement illicite, pillages et détournements des deniers publics», et dénoncé la «dérive dictatoriale du pouvoir en place».
Son nouveau parti a qualifié «d’imaginaires et politiquement motivées» les infractions soulevées par le Procureur général près la Cour de cassation, et que le réquisitoire du procureur général «n’est purement et simplement que l’expression de l’intimidation et de l’instrumentalisation de la justice contre les adversaires politiques» de la coalition au pouvoir depuis 2018.