Le procès de l’ancien porte-parole de la Présidence de la République du Gabon, Ike Ngouoni qui est accusé par le ministère public de «détournement de fonds publics, complicité de détournement de fonds publics, concussion et blanchiment des capitaux» s’est ouvert ce lundi 25 juillet à la Cour criminelle spéciale de Libreville.
Ike Ngouoni avait été interpellé dans le cadre de l’opération anticorruption baptisée «Scorpion». Il comparait avec son assistante, Sandy Ntsame Obame, poursuivie pour «complicité de détournement de fonds publics».
Leur procès devant durer deux jours, le verdict de la Cour est donc attendu ce mardi 26 juillet. Ils risquent tous deux 20 ans de réclusion criminelle.
L’avocat de Ngouoni, Anges Kévin Nzigou a affirmé que son client est détenu depuis jeudi «sans aucun motif exposé». Son avocat français, Boris Rosenthal a indiqué qu’«il y a une vendetta politique».
Toujours dans le cadre de l’opération «Scorpion», l’ancien directeur général de Gabon Oil Company, Christian Patrichi Tanasa, a été condamné le 20 juillet dernier à 12 ans de prison pour détournement de fonds, complicité de détournement de fonds et blanchiment de capitaux.
Le Premier ministre gabonais, Julien Nkoghe Bekale a expliqué, ce lundi sur Twitter, que «la vague d’interpellations en cours n’est ni une chasse aux sorcières ni un règlement de comptes», ajoutant que «la lutte contre l’impunité n’a ni agenda ni calendrier. Elle est permanente».
Le président Ali Bongo a fait de la lutte contre la corruption une de ses priorités. Dans ce cadre, plusieurs personnalités de son entourage ont été déjà interpellées, sur fond de soupçons de malversations financières, de corruption ou de détournement de fonds publics.