La Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (Monusco) a annoncé la mort de trois de ses membres, deux hindous et un Marocain, survenue mardi lors de manifestations ayant éclaté la veille dans deux villes à l’Est du pays, demandant le départ de la mission onusienne.
Il s’agit d’«un Casque bleu et (de) deux membres de la Police des Nations Unies», tués à Butembo, troisième ville de la province du Nord-Kivu, précise un communiqué de la Monusco.
Selon la Mission, «des assaillants ont violemment arraché des armes à des éléments de la Police nationale congolaise et tiré à bout portant sur nos forces de maintien de la paix».
Du côté des manifestants, sept morts sont à déplorer à Butembo et cinq à Goma, en plus de nombreux blessés. Au total, quinze personnes ont perdu la vie dans ces incidents, chiffre confirmé par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, lors d’une conférence de presse tenue conjointement avec le numéro deux de la Monusco à Kinshasa, la capitale.
Le départ des Casques bleus de la RDC est régulièrement exigé par de nombreux Congolais qui estiment que la Monusco est inefficace dans la lutte contre des groupes armés locaux et étrangers qui sévissent à l’Est du pays depuis près de trois décennies. Pour eux, la Mission ne rempli pas une de ses missions qui est celle de la protection de la population.
Cette fois-ci, les manifestants sont descendus dans la rue à l’appel des organisations de la société civile. A Goma, le quartier général de la Monusco a enregistré des casses et des pillages. Kinshasa a promis que les responsables de différents crimes seraient poursuivis et sévèrement punis.