Le gouvernement du Ghana a rabaissé ses prévisions de la croissance de l’économie nationale à 3,7% en 2022 contre 5,8 % annoncé précédemment, sous l’effet entre de l’inflation galopante et de la hausse de la dette publique.
L’information a été communiquée lundi par le ministre des Finances, Ken Ofori-Atta, lors de la présentation de l’examen budgétaire de mi-année au Parlement, mettant en avant le fait que l’environnement macroéconomique dans le pays a énormément changé au cours du premier semestre de cette année.
En effet, la croissance économique au Ghana a ralenti durant les trois premiers mois de 2022 pour s’établir à 3,3% en glissement annuel, soit moins de la moitié du taux enregistré au dernier trimestre 2021 (7 %).
Selon le chef du Service national des statistiques, Samuel Kobina Annim, «c’est le taux de croissance le plus bas jamais atteint, si on exclut les contractions que nous avons enregistrées pendant la covid-19».
L’inflation continue également d’atteindre des pics jamais enregistrés depuis 18 ans, avec 29,8% durant le mois de juin dernier. D’après Ernest Addison, gouverneur de la Banque du Ghana, «l’inflation importante, les goulets d’étranglement des approvisionnements et les incertitudes liées aux taux de change agissent comme un frein sur l’activité économique».
S’exprimant lors d’un point de presse tenu lundi dernier par le Comité de la politique monétaire, Addison a également souligné que «l’affaiblissement de la confiance des entreprises et des consommateurs depuis le dernier trimestre de 2021» fournit la preuve d’un «ralentissement» de la croissance dans le pays.
Alors que le président Nana Akufo-Addo avait décidé que son pays devait mettre un terme au recours au soutien financier international, la situation actuelle a poussé le gouvernement à demander début juillet, un nouveau programme d’aide auprès du Fonds monétaire international (FMI).