Un communiqué signé par le colonel Souleymane Dembélé, directeur de l’information et des relations publiques de l’armée malienne, a annoncé qu’au moins 15 soldats maliens et trois civils ont été tués hier mercredi, dans trois attaques coordonnées et attribuées à des «terroristes», dans le centre et l’ouest du Mali.
La première attaque a eu lieu à Kalumba, près de la frontière mauritanienne, et a fait, selon le communiqué de l’armée, un bilan de 12 morts côté ami, dont trois civils d’une entreprise de construction de route.
La seconde attaque a eu lieu à Sokolo, dans le centre du pays, et s’est soldé par six militaires morts et 25 autres blessés, dont cinq graves. L’armée affirme avoir tué 48 assaillants et «neutralisé trois pick-up terroristes à 15 kilomètres de Sokolo avec des occupants estimés à une quinzaine de combattants et leurs équipements».
La troisième attaque a eu lieu dans la nuit de mercredi à jeudi à Mopti. L’armée affirme avoir «mis en déroute» les assaillants, dont l’attaque n’a pas fait de victimes. C’est la première fois depuis 2012 que des attaques aussi coordonnées, dont certaines proches de la capitale, se déroulent en si grand nombre.
En moins d’une semaine, le Mali, pays enclavé au cœur du Sahel et qui a été le théâtre de deux coups d’Etat militaires en août 2020 et en mai 2021, a subi pas moins de onze attaques, parfois revendiquées par un groupe djihadiste.
Pour tenter d’endiguer les attaques des groupes armés qui ont gagné une grande partie du pays ainsi que le Burkina Faso et le Niger voisins, la junte au pouvoir a préféré se détourner de la France et de ses partenaires pour s’en remettre à la Russie et spécialement à la société paramilitaire de sécurité Wagner pour traquer ces combattants.