Les ONG Global Footprint Network et WWF ont averti qu’à partir de ce jeudi, l’humanité a utilisé l’ensemble des ressources naturelles que la Terre est capable de produire et compenser en un an.
Cela veut dire que durant les 156 jours qui restent jusqu’à la fin de l’année, l’humanité vivra à crédit, la consommation humaine des ressources renouvelables consisterait alors à grignoter le capital naturel de la planète sans la prise en considération des besoins des autres espèces vivant sur Terre.
Cette empreinte écologique de l’humanité se calcule à partir de six catégories différentes, « les cultures, les pâturages, les espaces forestiers nécessaires pour les produits forestiers, les zones de pêche, les espaces bâtis et les espaces forestiers nécessaires pour absorber le carbone émis par la combustion d’énergies fossiles», et est intimement liée aux modes de consommation, en particulier dans les pays riches.
Global Footprint calcule cet indicateur en se basant sur plus de trois millions de données statistiques provenant de plus de 200 pays du monde. Selon cette ONG, le « dépassement », qui se produit quand la pression humaine dépasse les capacités de régénération des écosystèmes naturels, ne cesse de se creuser depuis 50 ans, passant du 29 décembre en 1970, au 4 novembre en 1980, au 11 octobre en 1990, au 23 septembre en 2000, au 7 août en 2010.
Un des principaux responsables de cette situation est le système alimentaire. Global Footprint Network et WWF affirment que la production de nourriture mobilise toutes les catégories d’empreinte, en particulier les cultures (nécessaires pour l’alimentation animale et humaine) et le carbone, l’agriculture étant un secteur fortement émetteur de gaz à effet de serre, avec, au total, plus de la moitié de la biocapacité de la planète, soit 55%, qui est utilisée pour nourrir l’humanité, sans ignorer le fait qu’un tiers de la nourriture est gaspillée dans le monde.