Les Casques bleus de l’ONU se sont rendus coupables d’environ 80 abus sexuels en 2014, principalement lors des missions de paix en Afrique, selon un rapport du Secrétaire général, Ban Ki-moon, rendu public en fin de semaine dernière. Un chiffre plutôt décroissant, après 340 plaintes enregistrées en 2005 et 85 allégations signalées en 2010.
L’ONU explique cette baisse continue par la mise en place des dispositions spéciales arrêtées pour combattre l’exploitation sexuelle. Le rapport souligne en effet que dans les rangs des opérations de maintien de la paix, «le nombre d’allégations est le plus faible jamais enregistré depuis que les dispositions spéciales visant à prévenir l’exploitation et les atteintes sexuelles ont été mises en place».
Qu’à cela ne tienne, ces abus sexuels commis par les Casques bleus en plein exercice dans des zones de conflits, alors qu’ils sont censés protéger les populations, sont dénoncés et nullement tolérés par l’ONU qui dit renforcer «la politique de tolérance zéro» face aux abus sexuels. Tout en notant aussi la nécessité de veiller à ce que toutes les allégations signalées fassent l’objet d’une enquête approfondie et rapide.
Selon le rapport, plus de six cas d’abus sexuels sur dix ont été perpétrés dans des opérations de maintien de la paix. Les zones les plus touchées étant celles où les crises politiques perdurent pendant des années. L’Organisation internationale cite la RD Congo, le Soudan du Sud et le Haïti qui auraient enregistré les principaux cas d’abus sexuels.
Les mineurs sont régulièrement victimes, avec plus d’un quart de cas sur l’ensemble des abus enregistrés. Cependant, les Casques bleus ne sont pas les seuls coupables. D’autres travailleurs sous l’égide de l’ONU sont pointés du doigt comme des employés civils, des militaires ou encore des policiers.
Notons qu’une ONG, Aids-Free World, remet en cause les chiffres avancés par l’ONU. Ces statistiques ne révèlent pas la réalité, selon elle, dans la mesure où d’autres cas existeraient mais non dénoncés.