Le dépouillement des bulletins de vote au Sénégal, se poursuivait dans les 46 commissions départementales de recensement des votes du pays et les huit circonscriptions à l’étranger, alors que les résultats définitifs des élections législatives doivent être publiés d’ici vendredi, assure la Commission électorale nationale Autonome (CENA).
Les premières tendances rapportées par les médias font état d’un scrutin serré dont les résultats officiels seront annoncés par la Commission nationale de recensement des votes (CNRV) au plus tard, à la fin de cette semaine. Cependant, l’opposition et le camp présidentiel revendiquent chacun de son côté, la victoire.
«Pour la première fois dans l’histoire du Sénégal, un président en exercice se retrouvera sans majorité à l’Assemblée nationale», a déclaré mardi l’ancien ministre Karim Wade, fils de l’ex-président Wade, leader du mouvement Wallu Sénégal.
«Ce qui est indéniable, c’est que c’est nous qui remportons cette élection», a affirmé lundi soir l’ex-maire de Dakar, Khalifa Sall, un des leaders du parti Yewwi Askan Wi.
«Nous rassurons nos militants que nous restons majoritaires à l’issue de ce scrutin, malgré une avancée de l’opposition», a rétorqué lundi soir Aminata Touré, tête de liste de la coalition présidentielle.
L’opposition affirme vouloir contrôler le Parlement pour imposer une cohabitation dans le camp du pouvoir. Elle veut aussi pousser le président Macky Sall à renoncer au projet qui lui est prêté de se présenter à la présidentielle de 2024. Le président Sall, élu en 2012 pour sept ans et réélu en 2019 pour cinq ans, maintient le flou sur ses intentions de briguer ou non un nouveau mandat.
Le Collectif d’organisations de la société civile pour les élections (COSCE), formé d’une vingtaine d’associations, a appelé mardi dans un communiqué, les acteurs politiques à «user des voies de droit pour toute contestation éventuelle des résultats du scrutin et du contentieux électoral».