Le Sénégal a signé ce 4 aout à Bissau un accord de paix avec des rebelles de la Casamance qui se sont engagés à déposer les armes et à œuvrer pour le retour définitif de la paix.
Le chef des rebelles, César Atoute Badiate, à la tête d’une unité du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), et un émissaire du Président sénégalais Macky Sall ont signé cet accord à la Présidence de la République bissau-guinéenne.
«Vous êtes entrés dans le maquis quand j’avais 10 ans. Aujourd’hui, j’en ai 50. Je crois que ça suffit maintenant. (…) Combien de personnes sont mortes, mutilées ou ont quitté leur village? Nous allons vous accompagner dans la recherche de la paix», a déclaré à l’adresse d’Atoute Badiate, le chef de l’Etat bissau-guinéen et président en exercice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Umaro Sissoco Embalo.
«Je salue l’accord de paix et de dépôt des armes signé ce 4 août à Bissau entre le Sénégal et le Comité provisoire des ailes politiques et combattantes du MFDC. Je reste engagé pour la consolidation de la paix durable en Casamance», a tweeté le président Macky Sall jeudi soir, remerciant aussi C. Embalo pour sa médiation.
Lancé le 26 décembre 1982, lorsque des militants du MFDC, avaient tenté de remplacer le drapeau sénégalais qui flottait au toit du siège de la gouvernance a Zinguichor par un drapeau blanc, le conflit en Casamance a jusqu’ici causé plusieurs milliers de morts et de déplacés.
Ancienne possession portugaise pendant plusieurs siècles avant de passer sous contrôle français, puis rattachée à la colonie du Sénégal en 1888, la Casamance est adossée à la Guinée-Bissau et presque coupée du reste du Sénégal par la Gambie.