La Corée du Sud a procédé au lancement de sa première sonde lunaire devant atteindre l’orbite de la Lune en décembre prochain, ce qui constitue une étape-clé pour les ambitions spatiales de Séoul qui projette de poser un engin sur la Lune d’ici 2030.
Le ministère sud-coréen des Sciences a annoncé que l’orbiteur Danuri (une contraction « Dal », qui signifie Lune, et « Nuri » qui signifie profiter), dont le nom officiel est KPLO (Korea Pathfinder Lunar Orbiter), a décollé ce vendredi à 00h08 GMT du Cap Canaveral en Floride (Etats-Unis) à bord d’une fusée Falcon 9 de SpaceX pour une mission d’un an.
Au cours de sa mission, Danuri utilisera six instruments différents, dont une caméra ultrasensible fournie par la Nasa, l’Agence spatiale américaine, qui servira notamment à étudier la surface du sol afin d’identifier des sites d’alunissage pour de futures missions.
Danuri doit également tester, en première mondiale selon le gouvernement sud-coréen, un nouveau système de communications spatiales en réseau résistant aux perturbations.
La sonde tentera également de mettre en place un environnement internet sans fil destiné à relier des satellites et des engins d’exploration. Un autre instrument, ShadowCam, enregistrera des images des régions de la Lune situées en permanence dans l’ombre. Les scientifiques espèrent trouver ainsi des sources cachées d’eau et de glace dans ces régions sombres et froides situées près des pôles.
Douzième économie mondiale et un des pays les plus avancés technologiquement, la Corée du Sud, jusqu’à présent à la traîne dans la conquête spatiale, espère que Danuri, dont la construction a duré sept ans et coûté quelque 1.5 milliard d’euros, ouvrira la voie à des objectifs plus ambitieux.
Le pays, qui est devenu en juin le septième pays du monde à avoir lancé avec succès dans l’espace, une charge utile d’une tonne avec ses propres fusées, prévoit de poser un engin spatial sur le sol lunaire d’ici 2030.