La Banque d’Angleterre a estimé hier jeudi que le Royaume-Uni va entrer en récession à cause de l’inflation galopante et a annoncé en conséquence une hausse de ses taux directeurs d’un demi-point de pourcentage.
Le rapport de politique monétaire de la Banque, estime qu’après avoir déjà atteint en juin 9,4% sur un an, l’inflation en Grande-Bretagne devrait poursuivre son escalade à plus de 13% en octobre, un record depuis fin 1980.
Ce constat est fait alors que les débats dans la campagne des Conservateurs pour la succession de Boris Johnson sont accaparés par la crise aiguë du coût de la vie traversée par les Britanniques.
La flambée des prix du gaz depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine fait notamment prévoir à la banque centrale une hausse douloureuse de 75% du plafond des prix de l’électricité facturée aux consommateurs en octobre.
La situation devrait avoir de sérieuses répercussions pour l’économie selon la Banque d’Angleterre qui prévoit une contraction de la production chaque trimestre entre les trois derniers mois de 2022 et les trois derniers de 2023.
L’institution ajoute que la croissance après cette période devrait rester très faible, avec une hausse de 3.5% en 2022, mais une première contraction du Produit Intérieur Brut de 1.5% en 2023 et une deuxième de 0.25% en 2024.
Le choix de la Banque d’Angleterre de relever son principal taux à 1.75%, soit une hausse de 50 points de base, la plus forte augmentation depuis 1995, risque en même temps de peser sur l’économie en rendant les emprunts plus coûteux.