Les autorités burkinabè ont rappelé au pays dix ambassadeurs en poste à l’étranger pour «droit à la retraite», ou «mandat excédé» ou encore pour «activisme politique».
Le communiqué qui révèle cette information, diffusé ce mardi 24 mars, fait part d’un décret présidentiel signé le 20 mars qui notifie le rappel de dix ambassadeurs burkinabè à l’étranger. «Les raisons qui ont motivé ces rappels sont de trois ordres: il y a ceux qui sont appelés à faire valoir leur droit à la retraite, ceux dont la durée de leur mandat a excédé, et ceux qui ont fait l’objet d’un activisme politique», explique le communiqué.
Tous les ambassadeurs rappelés avaient été nommés sous le régime de Blaise Compaoré, l’ex-chef d’Etat burkinabè. Les pays qui ont vu leurs premiers responsables démis de leurs fonctions sont l’Allemagne, le Cuba, le Maroc, la Côte d’Ivoire, la Tunisie, l’Inde, la Belgique, l’Etat de New York, la Confédération Helvétique et le Danemark.
Dans le communiqué, le gouvernement met particulièrement en garde les représentants du pays qui se livrent à l’activisme politique et dont le rappel à l’ordre ne saura tarder conformément aux textes en la matière. Pour les autorités, tout ambassadeur burkinabè devrait désormais exercer sa fonction en ayant à l’esprit qu’il représente son pays et son gouvernement à l’étranger. Sa mission est essentiellement d’ordre diplomatique.
Selon les constats relevés par des observateurs, si le retour au pays de certains ambassadeurs était plus ou moins attendu, il n’en est pas de même pour d’autres dont le rappel relève plutôt de la surprise. Tous les rappelés sont des politiciens en dehors de deux qui sont diplomates de carrière.