Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni hier lundi après-midi pour discuter en urgence de la situation à Gaza, plusieurs membres soulevant leurs inquiétudes malgré la fragile trêve entre le Jihad islamique et Israël après trois jours de conflit meurtrier.
Tor Wennesland, l’émissaire de l’ONU pour le Proche-Orient qui s’exprimait par vidéo à l’ouverture des discussions, a insisté sur le fait que « le cessez-le-feu est fragile ».
Cette trêve est entrée en vigueur dimanche à 23h30 locales et a été négociée par l’Egypte, intermédiaire historique entre Israël et les groupes armés palestiniens, mais les deux belligérants ont toutefois indiqué se réserver le droit de riposter en cas de violation par l’autre partie.
L’armée israélienne a présenté son opération lancée vendredi comme une « attaque préventive » contre le Jihad islamique, au cours de laquelle ses principaux chefs militaires à Gaza Tayssir Al-Jabari et Khaled Mansour, ont été tués.
Entre le début de cette opération et dimanche soir, 46 Palestiniens dont 16 enfants sont morts et 360 ont été blessés par les frappes et les tirs de l’armée israélienne, selon le ministère palestinien de la Santé à Gaza.
L’ambassadeur israélien à l’ONU Gilad Erdan a, pour sa part, jugé «entière» la responsabilité du Jihad islamique qu’il a accusé d’utiliser les habitants de Gaza comme «bouclier humain».