La Mission d’Appui des Nations Unies en Libye (Manul) a finalement réussi à proposer une feuille de route aux parties prenantes du conflit libyen pour endiguer les combats et aboutir à une solution dans le cadre des négociations de Skhirat, au Maroc.
Selon un communiqué de l’ONU, le plan de sortie de crise proposé par le médiateur Bernardino Leon, prévoit notamment la formation d’un conseil présidentiel dirigé par des personnalités indépendantes mais aussi un gouvernement d’union nationale et un Parlement représentant tous les Libyens.
Ironiquement, l’annonce de ce premier plan de sortie de crise a été entachée par de nouvelles attaques terroristes. Au moins sept militaires libyens ont péri mardi dans deux attentats-suicides à la voiture piégée contre l’armée dans la ville de Benghazi, dans l’Est du pays.
D’après les observateurs, ces nouveaux attentats, revendiqués par la nébuleuse terroriste Etat Islamique (EI), interviennent en réponse à la proposition du plan de paix onusien. Le groupe djihadiste se réjouit de la situation de chaos actuelle dans laquelle est plongée la Libye.
Pour l’organisation terroriste, qui s’active de plus en plus en Afrique du nord, le pays est perçu comme une base arrière de formation pour les terroristes. A l’exemple des auteurs de l’attaque terroriste du musée du Bardo à Tunis, de nombreux autres djihadistes ont également été entrainés sur le sol libyen par les membres de l’EI.
L’implantation de l’EI sur le territoire libyen représente donc une menace directe notamment pour l’Italie, dont les côtes sud se trouvent à moins de 350 kilomètres du rivage libyen.
Face à cette menace terroriste régionale, la communauté internationale s’empresse de trouver une solution pacifique à la crise libyenne. La chef de la diplomatie de l’Union européenne, Federica Mogherini avait elle aussi plaidé lundi pour l’arrêt de toute action militaire entre les belligérants afin de faciliter les négociations de paix.